Mes conseils pour entretenir et laver vos pulls en laine

Pourquoi ce guide ?

Par crainte de ne pas savoir laver votre beau pull en laine ou de le voir dévoré par les mites, vous hésitez peut-être à investir dans un produit de qualité.

Lorsque vous aurez compris pourquoi les pulls s’abîment, vous éviterez simplement et sans frais tous les gestes et phénomènes qui peuvent menacer la beauté et la durabilité de vos mailles.

J’ai rassemblé dans cet article les connaissances et astuces que le temps et l’amour de la laine m’ont permis d’acquérir. Des conseils de lavage bien sûr, et des réponses aux questions qui me sont fréquemment posées par mes clients et mes amis sur le repassage, le stockage estival, le feutrage, les mites, etc.

Nous sommes nombreux à vouloir consommer autrement. Acheter moins souvent, de meilleure qualité et conserver longtemps nos vêtements, par exemple. Cela est particulièrement pertinent dans le domaine de la maille car les fils naturels sont les seuls qui procurent une chaleur respirante et une véritable durabilité.

laver pull laine

Le lavage en machine

Qu’est ce que le programme laine ?

Souvent symbolisé par le pictogramme en forme de pelote de la Woolmark®, il fixe les paramètres qui vous permettront de laver votre pull en laine en évitant le feutrage, c’est à dire avec peu de frottements (programme berçant, essorage modéré) et de faibles variations de température (de froid à 30 degrés).

Si votre machine ne propose pas de programme « laine », ou s’il vous est possible de choisir vos paramètres de lavage, je préconise les réglages suivant :

  • A froid : car en hiver, l’eau qui est injectée dans la machine pour le rinçage est en dessous de 20 degrés, alors que le linge qui vient d’être lavé est à 30 degrés (si vous avez choisi cette température). Cela peut occasionner un choc thermique dommageable pour les matières les plus sensibles au feutrage.
  • Essorage compris entre 400 et 800 tours/minute : au-dessous, vous risquez l’étirement, et au-dessus le feutrage.
  • Programme « linge délicat » ou « lavage main » avec les autres paramètres de la liste
  • Rinçage renforcé
  • Pas plus de 2.5kg de linge (sec) par machine pour éviter tassement et frottement et assurer un bon rinçage. Cela représente 5 à 7 pulls fins type cachemire, mais seulement 3 grosses vestes lourdes.

Faut-il utiliser le programme laine pour tous les tricots ?

Il doit être privilégié pour tous les lainages. Personnellement, je l’utilise pour laver mes pulls en laine, coton, synthétique, mais également pour mes pantalons et jupes qui contiennent de la laine ainsi que pour mes vêtements et foulards en soie, même lorsque l’étiquette préconise un nettoyage à sec.

Il est particulièrement intéressant pour les vêtements lourds comme les grandes vestes, car l’essorage en machine est plus efficace et occasionne moins d’allongement au sêchage (voir FAQ_Pourquoi mes vêtements se déforment-ils?).

Je lave à la main les vêtements très légers, faciles à rincer et essorer ou le blanc lorsque je crains que les couleurs foncées des autres lainages dégorgent.

Quelle lessive utiliser en machine ?

Pour laver votre pull en laine à la main, utilisez une lessive douce spécialement conçue pour la laine, mais sans adoucissant, détachant ou autre adjuvant de lavage. Nul besoin d’anticalcaire lors d’un lavage à l’eau froide, car le calcaire ne se forme qu’au dessus de 30 degrés.

J’utilise personnellement une lessive pour la laine de marque distributeur et n’ajoute aucune huile essentielle, mais vous trouverez sans aucun doute des articles sur ce sujet si vous souhaitez parfumer votre linge.

Pour détacher avant lavage, vous pouvez tremper la tâche à l’eau froide et appliquer un peu de lessive, sans frotter, pendant quelques minutes. Il vaut mieux gratter la tâche dans l’eau avec l’ongle que frotter le vêtement sur lui-même.

 

Le lavage à la main

Quelle lessive utiliser pour un laver mon pull en laine à la main ?

Une lessive douce spécialement conçue pour la laine, du shampoing pour les cheveux (à proscrire en machine) ou du savon de Marseille (qu’il faut laisser fondre complètement dans l’eau si vous utilisez des paillettes).

Je n’utilise pas d’adoucissant ou autre adjuvant de lavage.

Pour détacher avant lavage, vous pouvez tremper la tâche à l’eau froide et appliquer un peu de lessive pendant quelques minutes. Il est préférable de gratter la tâche prudemment avec l’ongle que de frotter le vêtement sur lui-même.

 

Comment laver un pull en laine à la main ?

Plonger votre pull dans une bassine d’eau froide additionnée d’une noix de lessive spéciale laine ou de savon.

Remuer doucement le lainage dans l’eau et laisser tremper quelques minutes. Il ne faut pas frotter sous peine de feutrage. Si une tâche est incrustée, suivre les conseils de détachage donnés plus haut.

Rincer abondamment à l’eau claire, sans frotter.

Essorer sans tordre : serrer entre vos mains pour éliminer le maximum d’eau, puis poser sur une serviette éponge propre et rouler comme une crêpe. Presser la crêpe pour transférer l’eau du tricot dans la serviette.

Secouer légèrement pour défroisser et étendre le lainage sur la serviette posée à plat sur plusieurs fils du séchoir. Retirer la serviette dès que le lainage ne risque plus de goutter. Laisser sécher à l’air libre dans une pièce bien aérée, sans pince à linge et sans cintre.

FAQ- Mes réponses à vos questions

Il s’agit d’un amas de poil qui se forme à la surface du textile tissé ou tricoté. Il faut distinguer ici les matières synthétiques et naturelles car, si elles peuvent toutes les deux boulocher, les phénomènes sont de nature et de conséquences différentes.

Les bouloches à la surface des fils naturels (laine, angora, cachemire, …) : le fil de laine est constitué par des fibres de différentes longueur cardées, peignées et enfin filées. Les fibres les plus courtes étant moins bien tenues par le tricotage ou le tissage, elles s’échappent et se redressent, comme les cheveux à la surface d’une tresse. Aux endroits ou le textile est régulièrement frotté (sous les bras) ou abrasé (par un velcro ou un sac), ces fibres qui dépassent s’amalgament et forment les bouloches.  Lorsque ces fibres courtes ont été évacuées et que plusieurs lavages ont stabilisé le tricot, le boulochage cesse naturellement. Vous pouvez améliorer l’aspect de surface en retirant les bouloches à la main après lavage.

Les bouloches à la surface des fils synthétiques (acrylique, polyamides,…) : ces fils issus de la pétrochimie sont filés à partir de solutions liquides. Les bouloches occasionnées ne sont pas simplement posées en surface mais semblent fusionner avec elle. Il est très difficile de les retirer sans « blesser » le vêtement. Sa beauté en sera irrémédiablement altérée et il sera encore plus fragile face aux frottements ultérieurs qui produiront de nouvelles bouloches. Pour plus d’infos sur l’acrylique (et ses dangers), je vous conseil l’article de Arnaud Dairon dans le blog Les optimistes.

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L’industrie de la fast fashion utilise des résines et des silicones qui protège les fibres contre le rétrécissement et le boulochage et donnent du gonflant et de la douceur aux matières synthétiques. L’effet magique est de courte durée et après quelques lavages, les produits chimiques sont éliminés par les eaux de lavage et le carrosse redevient citrouille.

Un fabricant scrupuleux choisira des fils naturels constitués de fibres longues (issues de la toison de troupeaux sains, tondus moins souvent) et correctement peignées (ce qui supprime les fibres les plus courtes). Moins de fibres courtes = moins de bouloches = des pulls plus beaux et portés plus longtemps. Soyez vous aussi des acheteurs scrupuleux et privilégiez la qualité!

Plus un tricotage est serré, moins il bouloche et moins il se déforme car les fibres sont mieux tenues. On perd en confort et en gonflant ce que l’on gagne en résistance, à l’image des fameux pulls marins. A vous de déterminer vos critères de choix en fonction de l’usage que vous réservez à votre pull et de la durabilité que vous espérez.

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Le rétrécissement est essentiellement dû au feutrage abordé plus haut.

L’allongement est souvent le fait d’un essorage insuffisant et d’un mauvais étendage : le poids de l’eau étire les mailles vers le bas lors du séchage, surtout les manches et le bas du corps. Le séchage à la verticale (particulièrement sur cintre) est donc à proscrire lorsque vous ne parvenez pas à essorer suffisamment après lavage, par exemple sur une grosse veste. Préférez lui un étendage à plat sur une serviette éponge (voir plus loin dans les conseils de lavage à la main).

Il faut également considérer que plus un tricotage est lâche (pull en mohair par exemple) ou long (écharpe, manches), plus il s’étirera.

De même, certains points de tricot (comme les côtes anglaises) ont tendance à se déformer avec le temps, tout comme les vêtements tricotés dans des fibres lourdes et/ou sans élasticité (comme le coton) qui requièrent un tricotage ferme et un bon essorage. Soyez particulièrement attentifs avec ces vêtements.

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Lorsque les consignes de lavage ci-dessus ont été respectées, le repassage est facultatif dans la plupart des cas.
Toutefois, pour une finition impeccable, vous pouvez repasser vos pulls ainsi : passer un fer chaud (position coton/lin) en position pleine vapeur par-dessus un linge de coton sec et propre (appelé patte sèche, idéalement un morceau de drap ancien) étendu bien à plat sur le pull pour éviter de brûler les fibres. Sur toutes les parties en relief, soulever légèrement le fer pour ne pas écraser et laisser la vapeur faire son œuvre. C’est la vapeur qui en traversant le tricot, va regonfler les fibres et les défroisser, et non le fer qui va lisser les plis comme sur un tissu de coton. Je vous conseille également de ne pas repasser les bords côtes pour conserver leur élasticité.

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Je vous conseille d’aérer vos pulls quelques heures ou une nuit après les avoir portés s’il n’est pas encore nécessaire de les laver.

Pliez-les souplement. Personnellement, je les pose à plat face contre la table, je rabats les manches sur le corps en formant un pli dans le sens de la hauteur à partir du milieu de l’épaule, puis je plie en deux en faisant coïncider les poignets et le col. Toute autre méthode de pliage qui limite le nombre de plis est bonne.

Rangez-les en piles sans les écraser. Il est donc préférable de ranger les lainages avec les lainages et de placer les grosses vestes lourdes en dessous des pulls fins.

Si vous préférez le rangement sur cintre (ce que je déconseille), proscrivez ceux en fil de métal, choisissez-les de largeur adaptée à votre vêtement pour éviter des déformations en haut des manches, et réservez-les aux vêtements légers que vous portez et lavez fréquemment. En effet, toutes les mailles se déforment sur cintre, et même très rapidement dans le cas d’un vêtement lourd. Il vaut mieux plier si le stockage doit durer.

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Il est préférable de laver vos pulls avant de les stocker car les larves de mites qui se multiplient en été se nourrissent des matières organiques (sueur, débris alimentaires) incrustées dans les fibres.
Veiller également à bien les sécher pour éviter les moisissures et mauvaises odeurs, plier et ranger sans tasser dans un placard sain, une boîte de rangement, idéalement une housse sous vide.
Personnellement, j’utilise les plaquettes antimite de la marque KAPO que je place au printemps dans l’atelier Cinemailles pour éviter les mites dans mon stock de pelotes et de bobines. A la maison, je n’ai quasiment jamais de trous de mites dans mes pulls car je les lave souvent et systématiquement avant le stockage estival. Je ne mets d’antimite chez moi que les années où j’entends parler d’attaques de mites particulièrement violentes.

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Surtout pas, et d’autant moins que nous portons désormais nos lainages à même la peau. La poussière, la pollution, la sueur et les tâches abîment la laine et peuvent favoriser les attaques de mite. Il faut au contraire laver régulièrement ses pulls, particulièrement avant de les stocker pour l’hiver.

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Notre atelier fabrique à la commande et sur mesure tous types de mailles. Pour le cinéma ou le théâtre, il arrive fréquemment que je m’inspire d’une image d’archive ou copie un modèle sélectionné par le costumier ou la costumière. C’est encore plus simple lorsque l’on dispose d’un modèle réel. N’hésitez pas à me consulter pour évaluer la faisabilité et le prix de votre projet.

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Cela arrive malheureusement car même si l’on respecte toutes les précautions d’usage, un pull fin peut passer inaperçu et atterrir dans le tambour avec les vêtements en coton.
Il est possible de rattraper un feutrage léger avec un trempage dans l’eau froide additionnée d’une bonne rasade d’après-shampoing. Laisser agir plusieurs heures en étirant doucement la maille dans les deux sens pour lui faire retrouver sa taille d’origine. Rincer abondamment et suivez les conseils d’essorage et de séchage dispensés plus haut.
Malheureusement, si votre pull a perdu plus de 2 tailles, il n’y a pas de retour possible, mais vous disposez d’une belle matière, plus résistante et imperméable qu’auparavant et dans laquelle vous pouvez couper sans craindre qu’elle se détricote. Profitez-en pour confectionner un béret, une housse de coussin, des chaussons, un cache-pot, des étuis, … tout ce qui vous passera par la tête. Et si vous manquez de temps ou d’envie de faire vous-même, donnez à des artisans, des associations ou même à CINEMAILLES!

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La transformation de vêtements en maille requiert un peu de temps et des techniques spécifiques rarement connues des retoucheurs classiques, mais tout est possible pour qui les maîtrise.
Consultez-nous pour obtenir un devis rapide en expliquant les modifications que vous souhaitez apporter à votre pull préféré.

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Il est possible de réparer la plupart des trous de mite et petits accrocs de façon quasiment invisible si l’on dispose du fil d’origine grâce à la technique du remaillage qui consiste à reconstruire à l’aiguille le tricot manquant. Ce travail de précision entièrement manuel nécessite du temps et du savoir-faire et ce d’autant plus que le tricotage est fin.
Envoyez-nous une photo de l’accroc pour obtenir un devis rapide par mail.

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