Il s’agit d’un amas de poil qui se forme à la surface du textile tissé ou tricoté. Il faut distinguer ici les matières synthétiques et naturelles car, si elles peuvent toutes les deux boulocher, les phénomènes sont de nature et de conséquences différentes.
Les bouloches à la surface des fils naturels (laine, angora, cachemire, …) : le fil de laine est constitué par des fibres de différentes longueur cardées, peignées et enfin filées. Les fibres les plus courtes étant moins bien tenues par le tricotage ou le tissage, elles s’échappent et se redressent, comme les cheveux à la surface d’une tresse. Aux endroits ou le textile est régulièrement frotté (sous les bras) ou abrasé (par un velcro ou un sac), ces fibres qui dépassent s’amalgament et forment les bouloches. Lorsque ces fibres courtes ont été évacuées et que plusieurs lavages ont stabilisé le tricot, le boulochage cesse naturellement. Vous pouvez améliorer l’aspect de surface en retirant les bouloches à la main après lavage.
Les bouloches à la surface des fils synthétiques (acrylique, polyamides,…) : ces fils issus de la pétrochimie sont filés à partir de solutions liquides. Les bouloches occasionnées ne sont pas simplement posées en surface mais semblent fusionner avec elle. Il est très difficile de les retirer sans « blesser » le vêtement. Sa beauté en sera irrémédiablement altérée et il sera encore plus fragile face aux frottements ultérieurs qui produiront de nouvelles bouloches. Pour plus d’infos sur l’acrylique (et ses dangers), je vous conseil l’article de Arnaud Dairon dans le blog Les optimistes.
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